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Wednesday, July 23, 2014

Change in wealth -1984-2013 - Cranky sociologists


Source. (and yes, it’s wealth, not income)
us_wealth

Maurice Tarik Maschino- école -education


Vous dénoncez la politique de destruction de l'école, à l'oeuvre depuis des décennies ? Nostalgie ! Vous constatez que de très nombreux élèves savent à peine lire, ignorent l'orthographe et manquent totalement d'esprit critique ? Nostalgie ! Vous êtes scandalisé que les correcteurs du brevet et du bac reçoivent des consignes pour relever les notes de copies archinulles ? Nostalgie, vous dis-je !
Nostalgie, irrationalité, conservatisme : tels les médecins de Molière, les Diafoirus de l'Education nationale n'ont que ces mots-là à la bouche. Loin de réfuter, preuves à l'appui, les arguments de ceux qui constatent la mort de l'école, ils se contentent d'invectives et, retour à l'école de grand-papa ou à la grammaire de grand-mère, taxent de passéisme ceux qui défendent l'école de la République. C'est un peu court. Et rappelle la myopie de ceux qui, quand le doigt montre la lune, regardent le doigt.
Trop souvent, lorsqu'on s'interroge sur le présent ou le devenir de l'école, on raisonne comme si l'école était une entité, une sorte d'institution en soi, qui échapperait à toutes les contingences du moment. Alors qu'elle dépend étroitement du contexte socio-politique dans lequel elle s'inscrit et qui en fixe les modalités et les fonctions, qu'elle a toujours été au service d'une politique, d'une idéologie et des exigences des maîtres du moment, que ses fins, en un mot, ont toujours été extrascolaires : non pas la distribution au plus grand nombre du plus grand savoir, mais la répartition inégale du savoir entre les groupes sociaux et la place qu'ils occupent dans le processus de production.
Ces fins sont aujourd'hui très claires : au moment où le libéralisme gagne tous les secteurs de la vie socio-économique, où la privatisation des services, jusqu'à présent à la charge de l'Etat, s'accélère, l'école publique change complètement de nature. N'accueillant plus que les enfants des catégories sociales les plus «défavorisées» ou en déclin, comme les classes moyennes, elle n'a plus pour mission de transmettre des connaissances ­ des enseignants ont été sanctionnés pour continuer à le faire ­ mais de gérer au mieux une population dont il ne s'agit plus d'élever le niveau.
Si «l'ascenseur social» est en panne, comme on le répète, c'est pour la raison très simple que les classes dirigeantes n'ont plus besoin, comme à l'époque de Jules Ferry et de l'essor industriel, du savoir et du savoir-faire de la majorité des citoyens : que ceux d'en bas restent donc au sous-sol ou dans les caves de la société.
Et qu'ils y restent tranquilles. Mieux : qu'ils s'«épanouissent» dans cette école devenue un «lieu de vie», où l'on ne s'ennuie plus à apprendre la grammaire, à faire des dictées, des rédactions et des dissertations, à lire des textes auxquels on ne comprend rien...
Au diable le bourrage de crâne, que les verbes et les sujets s'accordent comme bon leur semble et qu'en attendant de trouver une place d'apprenti, dès 14 ans, les «apprenants» s'amusent à faire des crêpes (école élémentaire), s'initient aux jeux de la Bourse («les Masters de l'économie», installés sur Internet dans les établissements par le CIC), rédigent un journal sportif, mettent en scène un JT ou, en seconde, racontent à la façon d'un journaliste people la rencontre de la princesse de Clèves et du comte de Nemours...
Facéties de maîtres «super-modernistes» ? Nullement : mise en pratique des directives de l'OCDE, que la France a contresignées : à l'avenir, estime l'un des rapports de cet organisme, «les pouvoirs publics n'auront plus qu'à assurer l'accès à l'apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable et dont l'exclusion de la société en général s'accentuera à mesure que d'autres vont contribuer à progresser».
Et un fonctionnaire de l'OCDE, Christian Morrisson, de suggérer aux gouvernements européens une réduction drastique des crédits de fonctionnement de l'école publique, ainsi que l'instauration de partenariats avec des entreprises qui, en échange d'investissements financiers, ont déjà pris pied, très largement, dans l'école. Coca-Cola, la firme Morgan ­ dont il était possible, du temps de Jack Lang, de commander un tee-shirt par un simple clic sur le site du ministère ­, la SNCF, participent déjà largement au financement et à la mise en place des nouvelles finalités de l'école, chargée non plus de former des élèves, mais d'éveiller en chaque élève un consommateur. Comme le prescrit un membre de l'Institut de l'entreprise, Jean-Pierre Boisivon, on ne doit pas dire «l'élève est au centre du système éducatif», mais «le client est au centre du marché».
Ce que Claude Allègre avait fort bien compris ­ et encouragé ­ en déclarant qu'au lycée il fallait apprendre à «rédiger un CV ou une lettre de motivation». Ce que préconisait également l'ex-grand-prêtre du ministère de l'Ignorance nationale, Philippe Meirieu, pour qui les enfants des milieux défavorisés devaient «apprendre à lire dans les modes d'emploi d'appareils électroménagers et non dans les textes littéraires» ­ réservés, cela va sans dire, à l'«élite».
Une école publique désertée par ceux qui demain dirigeront le pays, une école réservée, comme les bantoustans l'étaient aux Noirs d'Afrique du Sud, aux enfants des familles, de plus en plus nombreuses, que la société libérale rejette dans ses marges, une école qui les «occupe» en attendant qu'ils s'inscrivent à l'ANPE, telle est la réalité que camouflent les tirades «modernistes» des Tartuffes pédagogistes qui, en prétendant mettre l'élève au centre du système éducatif, y ont installé les marchands.
Des enseignants l'ont compris qui, dans leurs livres, leurs manifestes, leurs communiqués, dénoncent l'escroquerie des Pol Pot de la rue de Grenelle. «Sauver les lettres», «Sauver les maths», sont à l'avant-garde de ce combat. Mais, si la majorité fait la sourde oreille ou se contente d'ergoter sur des questions de méthode, d'horaire et de moyens, l'école de la République ne sera bientôt plus qu'un souvenir, et la République une dépouille.
MASCHINO Maurice T. _livres 

Parents contre profs de Maurice T. Maschino (27 août 2002)

L'Algérie retrouvée de Maurice T. Maschino (10 mars 2004)

Etes-vous un vrai Français ? Broché – 5 octobre 1988

Maurice T. Maschino ancien professeur de philosophie, journaliste et écrivain. Auteur de Parents contre profs, Fayard, 2002.


Thursday, July 17, 2014

Pau entre les llengües... en família (Peace, Salam, Friede, Mir, Shanti)


Una família lingüística, una i diversa: Mir- Shanti -Pau-Friede-Salam

Observa que la paraula pau té diverses arrels. 

Us presentarem les grans famílies veïnes i veurem que alguna llengua ha manllevat el mot d’una altra.

Reconeixereu la paraula mare d’aquesta barreja de llengües europees: Bretó PEOCH, dues eslaves, Polonès POKOJ i Bielorús PAKOJ, Hongarès BEKE, Maltès (semítica) PACI i Albanès PAQE. Quan van haver de trobar-ne l’arrel en Esperanto PACO seguia una fidel tradició.

Eslaves. Són molt regulars, MIR (Rus, Eslovè, Bosniac, Búlgar, Txec, Ucrainès, Rus) i diftonga en Eslovac MIER. Una llengua Bàltica la fa servir també el letó MIERS.
Indostàniques. Al subcontinent Indi tenim la paraula favorita de Gandhi, SHANTI,  comú en Hindú, Bengalí i Gujarati (minoria d’uns 60 milions). A més en sànscrit SHANTIH i en nepalí  SAANTI. 
Semítiques.  Àrab SALAM  i hebreu SHALOM (incloses en la frase la pau siga amb vosaltres). S’escolta en Àfrica en amharic SELAM i Amèrica en Yiddish SHULAM.
Nord-Germàniques. Un amic noruec va passejar per un antic cementiri a Berlín i va trobar la pau interior. Els mots volen dir alguna cosa: Noruec, suec i danès  FRED, Alemany   FRIEDEN, islandès FRIDUR i Holandès VREDE, que el va portar a Sudàfrica (on es parla Afrikaans VREDE).
Romàniques. El llatí PAX ha tingut una gran difusió (imperis, civilitzacions, colonialisme) fins l’anglès PEACE. A la península PAZ, PAU, Aranès PATZ i Euzkera   BAKEA. De les estatals tres: Italià i Romanès PACE, Francès PAIX. Tres de no estatals: Cors PACI, Romanxe PASCH i Sard PACHE.

Recordem les escenes bèl·liques que ens han acompanyant darrerament des de la beatifica Guerra del Golf, tan catòdica ella.  Un abril del 1963 un bon catòlic -ja un poc catòdic- publicava una encíclica Pacem in Terris. Poc ressò, tat? 
Ací diem “cada terra fa sa guerra” però tampoc en sentit literal. Alguns, com en G. Walter B.  i els seus amics pro-petroli (com tan altres) van anar sempre amb el braç armat. 
En clàssic deien “Si vis pacem para bellum” que ja indica idees poc pacífiques. No els hem de deixar en pau.

Wednesday, July 16, 2014

coffeehouses- a place to brew good ideas

From inebriation to tee-total was not a swift change in the UK

The story of the early teetotal movement in the UK is fascinating. In the 1800s, England was seemingly in a drunken stupor.  Good drinking water was scarce, and beer the safest, most palatable drink. Children drank beer, hospitals give it to patients, and workers received daily quotas. In 1827, Robert Macnish documented that the average worker consumed anywhere from 7 pints to 2 gallons of beer a day.

Beer was bad, but gin was far worse and its use was spreading. Gin drinking was addictive and carried to excess it led to illness, poverty, violence, and death.


The Grand Café



Thé -Coffee

The site of the first coffee house in England (according to Samuel Pepy's Diary, 1650): The Grand Café has now become an Oxford institution. During the day serving lunch, cream teas and high teas all perfectly at home in the opulence of the marble-pillared, gold-leafed building. 
At night The Grand Café is buzzing with locals, visitors and Oxford University students, taking advantage of the half price cocktails on offer.
- See more at: http://www.thegrandcafe.co.uk/#sthash.f1Wcu5c9.dpuf


Steven Johnson: Where good ideas come from

FILMED JUL 2010 • POSTED SEP 2010 • TEDGlobal 2010



TEDGlobal 2010
Just a few minutes ago, I took this picture about 10 blocks from here. This is the Grand Cafe here in Oxford. I took this picture because this turns out to be the first coffeehouse to open in England in 1650. That's its great claim to fame, and I wanted to show it to you, not because I want to give you the kind of Starbucks tour of historic England, but rather because the English coffeehouse was crucial to the development and spread of one of the great intellectual flowerings of the last 500 years, what we now call the Enlightenment.
And the coffeehouse played such a big role in the birth of the Enlightenment, in part, because of what people were drinking there. Because, before the spread of coffee and tea through British culture, what people drank -- both elite and mass folks drank -- day-in and day-out, from dawn until dusk was alcohol. Alcohol was the daytime beverage of choice. You would drink a little beer with breakfast and have a little wine at lunch, a little gin -- particularly around 1650 --and top it off with a little beer and wine at the end of the day. That was the healthy choice -- right -- because the water wasn't safe to drink. And so, effectively until the rise of the coffeehouse, you had an entire population that was effectively drunk all day. And you can imagine what that would be like, right, in your own life -- and I know this is true of some of you -- if you were drinking all day, and then you switched from a depressant to a stimulant in your life, you would have better ideas. You would be sharper and more alert. And so it's not an accident that a great flowering of innovation happened as England switched to tea and coffee.

But the other thing that makes the coffeehouse important is the architecture of the space. It was a space where people would get together from different backgrounds, different fields of expertise, and share. It was a space, as Matt Ridley talked about, where ideas could have sex.This was their conjugal bed, in a sense -- ideas would get together there. And an astonishing number of innovations from this period have a coffeehouse somewhere in their story.